Auberge. ( post rp )

Talir chevauchait avec sa suite sur une route fréquentée de l'île. Cette route menait vers la forteresse d'une guilde de guerriers. Des messagers officiels galopaient à toute allure, des chariots de marchands roulaient lentement sur l'autre voie. Talir ne connaissait rien de l'organisation de cette forteresse mais il s'aperçut en arrivant que celle-ci était d'abord composé d'une large cité protégée par une haute muraille, avec au centre un donjon.

L'attente aux portes de la cité fut longue et pénible car il y avait de nombreux chariots qui faisaient la queue. La mission du seigneur de Qeria était pressente et il n'aimait pas perdre son temps. Surtout sur le dos d'un cheval. La selle lui faisait un mal de chien après des jours de chevauché.

Il poursuivit sa route à travers la cité jusqu'à la porte du donjon. Les passants s'écartaient sur son passage, reconnaissant en lui un noble. Visiblement les habitants de la cité avaient l'habitude. Talir était un homme de haute taille mais pas d'une stature imposant contrairement aux hommes de sa garde. Il portait une armure qui n'était manifestement pas de conception humaine. En vérité c'était un homme qui commandait à un royaume de sylvaniens. Il avait les cheveux bruns, les yeux verts, un nez qui avait souvent souffert et un visage anguleux, aux traits fins.

Il se présenta à la porte du donjon.

Bonjour, un noble souhaite entrer.
Votre nom messire?
Talir de Qeria.Répondit-il
Vous êtes attendu?Demanda le garde.
Non.
Alors laissez votre suite ici, vous n'avez le droit qu'à vos esclaves et deux gardes.

Talir fit signe à deux hommes de le suivre. Il pénétra dans le donjon. La herse fut rabaissée derrière lui. Avisant une auberge non loin, Talir descendit de selle, ordonna que l'on s'occupe de son cheval, prit une bourse et entra dans l'auberge.

La porte grinça. Un vieux truc de tavernier pour ne pas manquer une entrée. Et l'homme fit son entrée.

Selonna aimait lorsqu'elle ne s'occupait pas d'affaire diplomatique ou de recrutement flanner dans les auberges afin d'observer le magnifique processus des hommes à boire jusqu'à plus soif en compagnie de charmantes créatures payées le plus souvent à les faire consommer. Comme c'était d'un pathétique mais l'elfe adorait voir entrer le seigneur "guerrier " si fier de lui et repartir ne sachant même plus qu'il était de sexe masculin.

Cette fois-ci l'elfe se trouvait à proximité de la porte afin d'y suspendre son long manteau à l'une des branches du porte vêtement destiné à cet égard.

Sa chevelure recouverte de plumes de toutes les couleurs avait une allure exotique. Ses yeux de chat laissaient transparaitre tout son charme elfique.

D'un pas elle se retourna en direction d'une table inoccupée mais malheureusement la malédiction de se voir coller la porte grinçante de l'auberge au nez lorsque qu'on aime prendre soin de ses affaires en les accrochant loin du sol, venait de frapper Selonna.

- outch !

Selonna attaqua immédiatement le seigneur qui venait d'entrer sans prendre la peine de le regarder.

- Ne vous excusez surtout pas ! Vous venez de me défigurer pour la journée messire !

Il est tellement plus facile de rejeter la faute sur autrui !

Un léger choc fit trembler la porte. Pendant une fraction seconde, Talir se demanda sur quel espèce d'ivrogne il avait bien pu cogner. Mais une voix féminine poussa un petit cri de douleur pathétique. Alors le roi de Qeria s'approcha d'un air penaud vers la jeune demoiselle.

Ne vous excusez surtout pas ! Vous venez de me défigurer pour la journée messire !
Euh... oups.

Talir était confus, il n'aimait guère faire du mal à une femme.

Vraiment désolé, je vous jure que je le ferais plus jamais. En même temps c'est pas très malin de...

Il s'interrompit en constatant que la femme à qui il s'adressait n'avait rien d'humain. C'était une elfe. Un léger sourire en coin apparut sur les lèvres pleines de Talir. Il avait une certaine affection pour les elfes. Plus les hommes elfs car ils constituaient une force de frappe appréciable, tandis que les femmes elfes étaient bien plus difficiles que les humaines.

Vous êtes plutot mignonne défigurée.

Si Talir avait d'abord regardé l'auberge de plus près, il aurait constaté que celle-ci était bien entretenue et bien fréquentée, et que l'elfe debout en face de lui était surement une noble...

Quelques minutes apres que l'inconnu eu franchit la grande porte, un des gardes alla trouver son superieur qui aussitot lui aussi alla trouver le sien, ainsi desuite jusqu'a ce que la nouvelle arrive aux oreilles de la grande pretresse de Basteteht.

La jeune vampire en allant vers l' auberge ou l'inconnu etait entre entendu un cri de douleur:

" Aux armes! " s'exclama t'elle
Aussitot sa phrase achevee que plus de deux cents hommes et quelques centaines de loup eurent encercle la petite auberge.

Apres quelques minutes d'attente, un des hommes fut missionne d'entrer dans cette derniere afin de verifier qu'aucune tentative de prise d'otage n'est lieu. HRP: desole pour les accents clavier qwerty

Selonna se frottait énergiquement le nez pour faire croire qu'elle essayer de cette manière de faire partir la douleur (qui de surcroit était irréel mais l'elfe aimait aussi se faire chérir) Après avoir jouer son rôle de blésée à merveille Selonna décida finalement de relever la tête vers l'homme...

Vous êtes plutôt mignonne défigurée. Lui dit-il.

A la vue de l'homme qui s'avérait être un sylvanien les pommettes de l'elfe se mirent à rougir telle une tomate bonne à la cueillette. Selonna appliqua alors immédiatement ses mains sur ses joues, se retourna d'un coup et fit mine de chercher quelque chose des yeux en direction du sol.

- Vous... vous m'avez fait perdre un bijou d'oreille...! C'est si petit ces babioles !

L'elfe était encore entrain d'accuser ce pauvre seigneur.

La porte grinça à nouveau mais Talir n'en tint pas compte. Un courant d'air se fit sentir dans son dos, le bruit de soldats au pas de course ne troubla pas plus l'homme. C'était chose commune dans un donjon. Alors qu'il plongeait son regard dans celui de la jeune elfe, il vit celle-ci rougir.

Le sourire en coin de Talir se transforma en un large sourire qui aurait pu lui donner un air enfantin s'il ne portait ni brassards, cuissards et toutes les autres pièces d'armures en cuir souple qui ornaient son corps. Les plumes de l'elfe virevoltaient alors qu'elle faisait un demi tour rapide sur elle même. Un peu géné devant un être si étrange, Talir garda le silence un petit moment et parcourut l'auberge des yeux. Les tables étaient de bonnes factures et solides, la pièce sentait bon, le sol était propre. Un des hommes présent portait une lourde armure de métal dont la couleur et la taille accrochait rapidement l'oeil. Un autre, plus fin et plus élancé portait des vêtements faits d'un riche tissu.

Le jeune homme comprit qu'il n'était pas dans une simple auberge mais n'en tint pas compte. Il franchit le pas qui le séparait encore de la jeune elfe et posa la main sur son épaule.

Voulez vous que je vous aide? J'ai l'oeil perçant et suis toujours d'humeur à combler les désirs des jeunes et jolies filles.

Son sourire n'avait rien de seducteur ni de trafiqué, il était naturellement amusé par la façon d'être de l'elfe, comme il l'était à chaque fois d'ailleurs, possédant une certaine fascination pour cette race.

Vous ne voudriez pas que je vous offre un hydromel pour me faire pardonner? Je m'appelle Talir.

Dame Yriana de Llewlynn, surgit sur ces entrefaits, et aperçut son bon ami Talir, une fois de plus à conter fleurette à une jolie elfe de maison...
Il est vrai que pour une demi-elfe au tempérament guerrier, une elfe noble n'était certes pas sa tasse d'hydromel...
Pour une guerrière, Dame Yriana n'en était pas moins agréable à regarder :
C'était une petite femme, guère plus d'1m50, taille fort surprenante pour une guerrière, des vêtements de cuir et de soie, une épée au dos. Ses armes portaient l'emblème d'un phénix noir sur fond de gueule. Elle était certes de petite taille, mais fine et non pas faible, les yeux du vert des forêts embrumées, le front haut cerclé d'or et une cascade rutilante de flamme tombait au creux de ses reins... et, ma fois, un humour peu orthodoxe et fort corrosif comme on allait le voir à l'instant...
Levant les yeux au ciel en entendant la réplique mielleuse et baveuse selon elle de Talir, d'une voix qu'on aurait pu jurer de glace, bien que restant très musicale, elle s'exclama :

Eh bien, eh bien Talir... Je vous y reprends encore à courir le guilledoux???
Pensez donc à notre mission et non pas à vos basses partie mon ami... Vous savez bien qu'elles sont mauvaises conseillères avec vous!

Selonna n'était plus habituée à ce genre de discutions. Ces derniers elle se voyait plus comme une spectatrice du monde que comme une actrice Mais ce seigneur ne s'était pas enfuis malgré toute l'impolitesse qu'elle avait pu avoir à son égard.

Lorsque ce seigneur posa sa main sur l'épaule de Selonna pour l'inviter à chercher avec elle son bijou précieux, celle-ci se dépêcha de lui répondre ces mots :

- La voici ! Plus besoin de chercher mais je vous remercie pour votre intention !

Puis elle enchaina après son invitation et sa présentation.

- Enchantée messire Talir. Quant à moi je me prénomme Selonna et je représente les guerriers de Bastèteht entant que diplomate.

Son regard se porta vers une table vide,

- Ma fois je ne peu point refuser une gorgée d'hydromel, allons nous installer près de la fenêtre si vous le permettez !

Cependant une dame venait d'apparaitre face à Talir et commença à converser avec lui.

- Oh... je suis désolée, je ne savais point que vous étiez attendu par votre amie. Je ne voudrait pas m'imposer... dit-elle à Talir un peu gênée.

Talir palit quelques instants. Il ne s'était pas attendu à rencontrer la diplomate de la guilde dans cette auberge. Cette petite elfe tout emplumée et si originale, même pour quelqu'un de sa race, représentait en vérité l'une des plus hautes autorités de la cour.

Soudain, la voix glacée et stridente ce fit entendre, et alors le peu de couleur qui restait au visage de Talir l'abandonna purement et simplement. Ne pouvait-elle pas abandonner son humour horrible ne serait-ce qu'une matinée... Combien de conquête avait-il déjà perdu à cause de l'irascibilité d'Yriana. La pire apparition d'Yriana s'était produite quelques mois auparavant, alors que Talir courtisait une humaine dont il avait oublié le nom. La petite elfe était entrée, avait traversée la salle avec sa démarche dansante, ses courbes délicates mises en valeur. Puis en passant à coté de Talir, lui avait simplement caressé le bras. Morte de jalousie et de rage, l'humaine n'avait pas toléré rester dans la même pièce dix secondes de plus.

Telle était en vérité le pouvoir d'un caractère de chien dans le corps d'une elfe. Talir se tourna vers Yriana et reprit d'une voix un peu moins assuré que précédemet.

Yriana, bonjour à toi. Permets moi de te présenter Selonna, la diplomate de cette guilde.Il espérait bien faire comprendre à quelle point sa réplique était génante.
En vérité Yriana c'est une surprise de te voir, je ne pensais pas que tu arriverais aussi tot.

Dans d'autres circonstances, Talir aurait certainement embrassé Yriana pour la saluer, mais à cet instant il n'était pas d'humeur. Se tournant vivement vers Selonna il ajouta.

Ma chère demoiselle, voici une amie qui m'est chère, dame Yriana. Comme vous c'est une elfe, bien qu'elle ne possède votre charme.Ni votre doux language...

Après la réponse de l'elfe, Talir s'empressa d'ajouter.

Prenez place s'il vous plait Selonna, je vous apporte l'hydromel très vite.Dit-il avec de nouveau toute son assurance dans la voix et un sourire en coin. Au comptoir il commanda 3 hydromels. L'aubergiste sembla surpris de voir deux étrangers du genre de Talir et Yriana dans son auberge. Tout deux habillés en cuir, avec brassards, cuissards, plastrons et jambières, des lames visibles attachées dans le dos. La grace d'Yriana ne laissait aucun doute sur sa race, et les yeux de Talir exprimaient clairement son appartenance à une race différente.

Yriana, fort amusée par la déconfiture de celui qu'elle appellait gentiment son "vaurien de p'tit frère" même s'ils n'étaient point du même sang, trouvant un peu léger la description de sa personne, pris les devant auprès de Dame Selonna...
Tandis que Talir partait faire les commandes en maugréant surement après elle,
elle sourit et s'approchant d'un pas de Dame Selonna, elle s'inclina légèrement et lui dit en souriant :

- Comme le disais Talir, je suis Dame Yriana de Llewlynn, ne soyez pas gênée de mon intervention cavalière de toute à l'heure...
Je ne résiste jamais, malheureusement, à le taquiner... comme vous avez pu le voir. Je suis enchanté de vous rencontrer, de même que d'être dans votre magnifique royaume, c'est la première fois que j'y viens, n'en ayant entendu que du bien... Et franchement je ne peux que confirmer ces rumeurs.